Et si, plutôt que de rester paralysé.e.s par l’éco-anxiété, nous la transformions
en énergie d’action ? «The Week » nous en donne la possibilité.
«Que saviez-vous et qu’avez-vous fait face à la crise climatique ? ». Qu’aimeriez-vous
répondre à cette question, le jour où vos enfants ou vos proches vous la poseront ?
C’est pour ouvrir un espace de réflexion autour de cette question que «The Week » a été créé, après la pandémie par Frédéric Laloux, sa femme et son entourage. Ce projet non lucratif s’adresse aussi bien aux particuliers qu’aux entreprises. Il se compose de trois documentaires, chacun suivi d’une discussion, pour aider à comprendre, échanger et agir. Il s'agit de remplacer la culpabilité et le cynisme par l'imagination et l'action avec pour moteur la joie de se mettre en mouvement.
J’ai découvert cette initiative collective cet été, lors du forum de Caux consacré aux "Inner Development Goals" (Objectifs du Développement Intérieur). Elle m’a profondément secouée, tout en m’inspirant. J’ai aimé la simplicité du processus, la richesse des échanges et les idées d’action qui en ont émergé. Ce blog fait partie de mes engagements : contribuer à faire connaître ce projet autour de moi. Je vous en dis plus sous « Mon engagement ».
J’espère que cet article de blog vous donnera envie d’y jeter un œil, et peut-être même d’organiser votre propre projection et discussion avec vos proches, vos ami·e·s, votre école, votre entreprise ou votre communauté. Les possibilités sont immenses. Rien de mieux que l’action collective pour transformer notre éco-anxiété en énergie positive,
n’est-ce pas ?
Dans les lignes qui suivent, je vous propose de découvrir «The Week» : de quoi il s’agit, en quoi il consiste, comment vous pouvez y participer et le rôle que j’ai choisi d’y jouer si ça vous intéresse d’en savoir plus à ce sujet.
DE QUOI S'AGIT-IL?
«The Week » est un projet désintéressé imaginé et coordonné par Frédéric Laloux, son épouse Hélène Gerin, ainsi que leurs collègues et amis. Son objectif : sensibiliser,
rassembler et encourager l'action autour des enjeux environnementaux et sociétaux, en offrant un cadre qui aide à passer de la prise de conscience à l’action.
Les cas présentés concernent principalement l’Amérique du Nord et l’Europe, mais les situations mises en lumière sont facilement transposables à d'autres continents. Vous connaissez peut-être déjà Frédéric pour son ouvrage «Reinventing Organizations – Vers des communautés de travail inspirées », qui a bousculé les modèles traditionnels de gestion et plaidé pour des structures plus humaines et éclairées.
Avec «The Week », il ne s’agit pas seulement de comprendre les enjeux dans leur globalité : le projet nous invite aussi à ne pas rester seul·e face à l’anxiété écologique et à trouver la motivation d’agir à notre échelle. Le logo en forme de « U »fait directement référence à la Théorie U d’Otto Scharmer (MIT) : une transformation qui passe par une phase d’observation et d’écoute en profondeur, avant de remonter vers la création et l’action.
EN QUOI CE PROJET CONSISTE PLUS PRECISEMENT?

L’idée est de vivre une véritable expérience collective organisée en trois temps. Chaque rencontre comprend la projection d’un film-documentaire d’environ une heure, spécialement conçu pour l’expérience, suivie d’une discussion guidée avec le groupe.
Ces échanges se veulent sans jugement : la bienveillance de chacun·e est essentielle pour créer un espace sûr, notamment pour celles et ceux qui pourraient se sentir démuni·e·s face au premier épisode, souvent le plus difficile à digérer.
Les trois épisodes sont présentés comme un véritable « voyage intérieur » : de la gravité… à l’inspiration…puis à l’action.
- Épisode 1 : probablement le plus éprouvant, il nous invite à regarder en face la réalité des crises environnementales et à prendre conscience de l’urgence. Un passage difficile mais nécessaire pour nous donner envie de contribuer à la solution.
- Épisode 2 : il explore les causes et met en lumière ce dont nous avons besoin, individuellement et collectivement, pour que le changement soit possible.
- Épisode 3 : il ouvre des pistes concrètes pour passer à l’action, que ce soit dans notre vie personnelle, professionnelle, familiale ou communautaire.
Aucune connaissance préalable n’est nécessaire pour participer : seulement l’envie de partager, d’écouter et de réfléchir ensemble.
COMMENT PARTICIPER?
Chacun·e d’entre nous peut jouer un rôle et contribuer à la solution face à cette crise — c’est peut-être déjà votre cas.
«The Week » est disponible en français et en anglais, ainsi qu’avec des sous-titres dans de nombreuses autres langues : néerlandais, allemand, espagnol, polonais, danois, portugais, italien, suédois et basque (et en anglais pour les malentendants).
Vous pouvez vivre l’expérience en présentiel, en rassemblant tout le monde dans une même salle avec un grand écran, ou en ligne grâce au partage d’écran. Zoom, par exemple, permet de créer des sous-groupes, pratique si vous êtes plus de quatre pour favoriser les discussions de sous-groupes.


Le format recommandé : trois sessions sur une semaine, avec au moins un jour d’intervalle entre chacune. Si nécessaire, elles peuvent s’étaler sur trois semaines maximum. Personnellement, je prévois d’organiser une projection par semaine, en présentiel et dans une ambiance conviviale de "goûter" un samedi après-midi. En entreprise ou dans des communautés vivant ensemble, il est tout à fait possible de concentrer l’expérience sur une semaine pour garder le momentum et mobiliser l’énergie collective.
Chaque rencontre dure environ 90 minutes : 60 minutes de film, puis 30 minutes d’échanges (libres à vous de les prolonger). Après chaque épisode, une courte vidéo présente les règles de dialogue et propose une question pour lancer la conversation.
L’organisation est simple : un guide en quatre étapes vous accompagne, et aucune préparation particulière n’est requise pour animer les sessions.
Pour les particuliers qui souhaitent organiser «The Week » avec leurs amis, leur famille, leurs voisins, leur club sportif ou une autre communauté, la participation se fait sur la base d’une contribution libre : vous pouvez faire un don à la fin des trois sessions.
Pour les entreprises, plusieurs formules existent. Vous trouverez plus de détails ici.
MON ENGAGEMENT
Pour ma part, je me suis demandé comment contribuer concrètement à ce beau projet collectif.
Depuis le lancement il y a de nombreuses années de ma newsletter « L’Écho de Caro – Prendre soin de soi, Prendre soin du monde », je partage régulièrement des initiatives durables : bibliothèques d’objets, Repair Cafés, démarches zéro déchet… Soutenir «The Week » s’est donc imposé naturellement.
Ma première contribution consiste à diffuser l’information auprès de mon réseau personnel et professionnel, grâce à mes différents supports : blog, newsletter, réseaux sociaux, et surtout LinkedIn, où se trouvent des personnes clés qui pourront à leur tour participer à cette initiative. Ce blog qui a pour objectif de résumer les informations principales du projet peut faciliter la compréhension auprès de mon réseau qui peut à son tour l'utiliser comme support de sensibilisation.
Ensuite, j’envisage d’aborder individuellement des personnes ciblées, des personnes qui pourraient jouer un rôle de démultiplication de ce projet, issues du secteur privé ou du non-lucratif, afin de les sensibiliser et de mobiliser éventuellement leurs équipes. Vous serez peut-être une d'elle : un.e ancien.ne collègue ou connaissance de l'ONU ou des ONGs, des partenaires actuels comme des instituts de formation dans lesquels j'interviens, ou des ami-e-s qui ont un rôle de manager dans une entreprise. Cette étape sera plus personnalisée. Ma valeur ajoutée, c'est probablement mon réseau et c'est là que je peux avoir un impact important.
Enfin, je prévois d’organiser une projection d’ici la fin de l’année à Lausanne, pour rassembler et engager ma communauté localement.
En 2026, j'envisage aussi d'explorer la possibilité de donner plus de visibilité à toutes les initiatives en Suisse romande : peut-être les identifier dans un 1er temps probablement en collaboration avec les personnes à l'origine du projet, nous rassembler en ligne pour échanger sur les initiatives en cours, puis envisager une campagne de sensibilisation auprès des médias qui peuvent aussi avoir un rôle démultiplicateur tellement important.

EN GUISE DE CONCLUSION...
La crise environnementale peut sembler écrasante, mais «The Week » montre que la transformation est possible, étape par étape. En participant, en partageant et en animant ces échanges, nous devenons chacun.e à notre échelle des vecteurs du changement plutôt que des simples témoins. Prêt-e à faire bouger les lignes? Suivez votre élan et faites-vous confiance. Ca commence ici pour en savoir plus et rejoindre cette communauté. Déjà 55,000 personnes ont participé à ce projet!